Au lendemain de l’armistice, Abel Gance (1889-1981) signe en 1919 son premier chef-d’œuvre. Film testimonial de la grande guerre, monumental et bouleversant, tourné en partie sur le front, J’accuse fait éclater le génie du futur réalisateur de La Roue et de Napoléon.
Malgré le succès international de cette œuvre visionnaire saluée par les plus grands – dont Griffith et Chaplin – et par delà l’image inoubliable des morts qui se relèvent sur le champ de bataille, J’accuse fait partie de la légende des grands films invisibles. Détruit, mutilé, il n’avait jamais été édité en vidéo, ni montré dans sa splendeur depuis près d’un siècle.
Le voici enfin dans une nouvelle et miraculeuse restauration, époustouflant de lyrisme, de force et d’énergie, sur une musique orchestrale nouvelle de Robert Israel.
BONUS
- Mères françaises (1916, réalisé par Louis Mercanton et René Hervil, 73mn), avec Sarah Bernhardt. Musique d’Éric Le Guen
Le combat des mères durant la guerre, comme un contrepoint indispensable au film de Gance.
- Un livret de 32 pages avec des contributions de Nelly Kaplan, Kevin Brownlow, Robert Israel et Annike Kross, chargée de la restauration.