Il y a vingt-cinq ans, la Nouvelle-Calédonie passait du drame à l’espoir. Le drame, c’était le massacre de la grotte d’Ouvéa. L’espoir : les accords de Matignon, qui, sous l’égide de Michel Rocard, enclenchaient le processus de paix et de rééquilibrage des pouvoirs entre Kanak et Caldoches.
Aujourd’hui, patiemment, les Kanak luttent toujours pour leur indépendance. Mais l’heure n’est plus à la violence. L’arme qu’ils utilisent pour parvenir à leur fin est bien plus puissante : le nickel.
Pour financer leur futur Etat, les Kanak ouvrent des mines, construisent des usines. Ils jouent leur destin sur le marché des matières premières. Le pari est audacieux, mais dangereux. Ce peuple d’à peine 100 000 personnes parviendra-t-il à se faire une place dans l’économie mondiale ? Résistera-t-il à la voracité des multinationales ? Ne risque-t-il pas d’y perdre son âme ? De passer d’une dépendance politique à une dépendance économique ?
Aujourd’hui, s’écrit en Nouvelle-Calédonie une nouvelle page d’histoire, celle d’une décolonisation comme la France n’a jamais réussi à en mener. Une décolonisation pacifique sur fond de guerre planétaire pour l’accès aux ressources naturelles.
BONUS
- Pour en finir avec une économie de comptoir (26 mn)
Les principaux acteurs du projet de l’usine du Nord expliquent sa philosophie et les motivations qui ont guidé leur action.
- Nickel, de la mine à l’usine (9 mn)
Suit le parcours du minerai, de la mine de Ouaco (Nouvelle-Calédonie) jusqu’à l’usine de Gwangyang (Corée du Sud)
- Un livret de 4 pages sur l’histoire du Nickel en Nouvelle-Calédonie