- Prix du meilleur film indépendant au Festival International de Seattle 1995
- Prix de la meilleure photographie au BSFC 1995
- Mention spéciale du Jury au Festival du Film de Rotterdam 1996
Fascinante, Julianne Moore incarne Carol White, femme au foyer qui vit dans une villa des faubourgs aisés de San Fernando Valley. Entre l’aérobic, la décoration d’intérieur et les réunions entre amies, son temps s’étire - sans relief.
Jusqu’au jour où elle bascule dans le cauchemar. Devenue allergique à l’air qu’elle respire, victime d’un désordre immunitaire qui la terrorise, elle rejoint une secte New Age, loin des gaz polluants des agglomérations, pour se « détoxiquer ». Mais la cure va la mener au bord de l’abyme.
Une fable moderne sur la peur du monde que nous nous sommes construit, sur l’exclusion et la destruction humaines que cette terreur engendre.
Une œuvre charnière des années 90, qui révèle le génie de Todd Haynes et de son égérie Julianne Moore.
« Pour moi, vivre à New York dans les années 1990, c’est être le témoin quotidien de la désintégration de l’Amérique du XXè siècle. La pauvreté, le problème des sans-abri et la crise du SIDA ont créé un climat dans lequel les notions de sécurité, d’immunité et de survie ont pris un tout autre sens. Plus je m’informais sur les "maladies environnementales", plus j’étais frappé par leurs points communs avec le SIDA. La différence est que les maladies environnementales ont une origine connue - les produits chimiques. Ce sont des maladies qui sont tissées dans l’étoffe même de nos vies concrètes. » - Todd Haynes
BONUS
Entretien avec Samuel Blumenfeld