Réalisé par Guy Gilles
Avec : Macha Méril, Patrick Jouané, Bernard Verley
Jeanne aime Jean mais celui-ci ne pense qu’à partir. Un jour, il s’enfuit sur les routes puis meurt. Jeanne ne le saura jamais. Dans l’absence de cet homme aimé, elle se souvient de lui et se confie à son ami Pierre, lui racontant leur séjour en Provence. Les derniers mots de Jeanne sont: « Jean, tout est fragile. Peut-on vivre d’un souvenir ? ».
« Au pan coupé de Guy Gilles est le film d’un amour. L’amour a été interrompu par le départ, la mort. Il est vécu à partir du déchiffrage obsessionnel du passé. Ce passé a été bref, il est maintenant opaque et inépuisable comme un crime. Ici, enfin, l’amour n’est pas montré à partir de l’étreinte-dans-le-lit-d’ hôtel. Son évocation par le visage est tout simplement admirable. Non, cela n’avait jamais encore été fait au cinéma » Marguerite Duras
Auteur méconnu apparenté à la Nouvelle Vague, Guy Gilles est aujourd’hui considéré comme l’un des cinéastes les plus indépendants et les plus doués de sa génération. Inventant des rythmes, des images et une poésie qui n’appartiennent qu’à lui, ce cinéaste eut la particularité d’inviter les plus grands à apparaître dans la plupart de ses films, où vous croiserez Alain Delon, Jean-Pierre Léaud, Jean-Claude Brialy, Juliette Gréco, Edwige Feuillère, Annie Girardot, Roger Hanin, Micheline Presle ou encore Macha Meryl. La récente redécouverte de sa filmographie par la Cinémathèque Française a mis en lumière ses trois plus grands films, désormais restaurés…
BONUS
- Guy Gilles, d’un café l’autre
de Mélanie Forret et Prosper Hillairet (2019)